Si l’eau est signe de bénédiction dans ce pays, alors la fête de l’Ascension a été bénie d’une mesure tassée, secouée et surtout débordante (Lc 6, 38)! Le ciel menaçait sur le Mont des Oliviers ce mercredi après midi, alors que pour les premières vêpres de la fête, les Franciscains attendaient le Vicaire Custodial, le père Artémio Vitores, qui traditionnellement préside l’entrée solennelle à la chapelle de l’Ascension.
Après eux, toutes les Églises relevant du status quo allaient procéder elles aussi à une entrée puisque cette année les calendriers Julien et Grégorien s’accordent.
Chaque Église avait, depuis le matin, installé sa ou ses tentes sur le terrain qui entoure la chapelle. Tentes qui servent de sacristie, de chapelle, de lieu d’accueil des pèlerins durant le temps de la fête.
Alors que toutes les communautés attendaient l’heure de leur premier office, c’est un déluge qui s’est abattu sur la ville de Jérusalem vers 14 h 30. L’orage tonnait, la pluie tombait. Un 16 mai, pareilles intempéries sont tout à fait exceptionnelles. Loin d’affliger les communautés présentes, elles ont étonnamment ajouté à l’esprit de fête, chez les quelques personnes présentes, permettant les échanges fraternels. Des pluies à cette époque, cela peut arriver, des orages, c’est bien plus rare et en tous les cas, aucune Église n’avait jamais vu un déluge pareil pour la fête.
Après le chant des vêpres, dans l’édifice lui-même pour les Franciscains, la pluie s’arrêta. Les frères se retrouvèrent ensuite pour Complies puis l’office des Lectures à 23 heures, rejoints par quelques fidèles. Après cet office, les messes se sont succédé toute la nuit dans l’édicule. Comme chaque année, la paroisse de Nazareth Mujeidel, conduite par le frère Jack Karam ofm, avait affrété deux cars pour une messe célébrée à 2 heures du matin. En attendant l’heure, elle a animé de ses chants joyeux les abords de la mosquée de l’Ascension. La messe du jour de la fête a été concélébrée à 5 h 30 du matin par une dizaine de prêtres et présidée par le père Artémio devant une petite assistance de fidèles. La messe de la paroisse de Jérusalem, elle, eut lieu à 7 h 30 du matin, tandis que les fidèles des Églises orthodoxes étaient venus nombreux, l’usage de l’édicule leur revenant pour le reste de la journée.
Ces intempéries resteront dans les mémoires. En ville, elles ont occasionné de nombreuses inondations, ruptures de canalisation et accidents. L’État d’Israël a dû annuler les festivités prévues sur la colline des Munitions à l’occasion du quarantième anniversaire de la réunification de Jérusalem. À la piscine du Sultan, en contrebas de la porte de Jaffa, une tribune, aménagée pour ces mêmes festivités, s’est écroulé entraînant avec elle les personnes qui s’y étaient installées. On déplore quelques blessés.
La fête de l’Ascension inaugure le temps d’attente du Paraclet à la Pentecôte. Pour la fête, la communauté franciscaine célèbrera une messe solennelle à 10 heures présidée par le Custode à l’église de Saint-Sauveur. Les vêpres seront célébrées à 16 heures au Cénacle sur le Mont Sion.
MAB
Après eux, toutes les Églises relevant du status quo allaient procéder elles aussi à une entrée puisque cette année les calendriers Julien et Grégorien s’accordent.
Chaque Église avait, depuis le matin, installé sa ou ses tentes sur le terrain qui entoure la chapelle. Tentes qui servent de sacristie, de chapelle, de lieu d’accueil des pèlerins durant le temps de la fête.
Alors que toutes les communautés attendaient l’heure de leur premier office, c’est un déluge qui s’est abattu sur la ville de Jérusalem vers 14 h 30. L’orage tonnait, la pluie tombait. Un 16 mai, pareilles intempéries sont tout à fait exceptionnelles. Loin d’affliger les communautés présentes, elles ont étonnamment ajouté à l’esprit de fête, chez les quelques personnes présentes, permettant les échanges fraternels. Des pluies à cette époque, cela peut arriver, des orages, c’est bien plus rare et en tous les cas, aucune Église n’avait jamais vu un déluge pareil pour la fête.
Après le chant des vêpres, dans l’édifice lui-même pour les Franciscains, la pluie s’arrêta. Les frères se retrouvèrent ensuite pour Complies puis l’office des Lectures à 23 heures, rejoints par quelques fidèles. Après cet office, les messes se sont succédé toute la nuit dans l’édicule. Comme chaque année, la paroisse de Nazareth Mujeidel, conduite par le frère Jack Karam ofm, avait affrété deux cars pour une messe célébrée à 2 heures du matin. En attendant l’heure, elle a animé de ses chants joyeux les abords de la mosquée de l’Ascension. La messe du jour de la fête a été concélébrée à 5 h 30 du matin par une dizaine de prêtres et présidée par le père Artémio devant une petite assistance de fidèles. La messe de la paroisse de Jérusalem, elle, eut lieu à 7 h 30 du matin, tandis que les fidèles des Églises orthodoxes étaient venus nombreux, l’usage de l’édicule leur revenant pour le reste de la journée.
Ces intempéries resteront dans les mémoires. En ville, elles ont occasionné de nombreuses inondations, ruptures de canalisation et accidents. L’État d’Israël a dû annuler les festivités prévues sur la colline des Munitions à l’occasion du quarantième anniversaire de la réunification de Jérusalem. À la piscine du Sultan, en contrebas de la porte de Jaffa, une tribune, aménagée pour ces mêmes festivités, s’est écroulé entraînant avec elle les personnes qui s’y étaient installées. On déplore quelques blessés.
La fête de l’Ascension inaugure le temps d’attente du Paraclet à la Pentecôte. Pour la fête, la communauté franciscaine célèbrera une messe solennelle à 10 heures présidée par le Custode à l’église de Saint-Sauveur. Les vêpres seront célébrées à 16 heures au Cénacle sur le Mont Sion.
MAB