Syrie, un reportage paru dans la revue "Terrasanta"

Syrie, un reportage paru dans la revue "Terrasanta"

"Alep : où en est la nuit ?" : le Frère Matteo Brena et le journaliste Francesco Pistocchini se sont rendus en Syrie du 26 juin au 2 juillet. Les nombreux témoignages recueillis au cours de ces journées font l’objet d’un reportage de 16 pages signé par Pistocchini et publié dans le numéro de juillet-août 2023 de la revue Terrasanta.

Le voyage

"Douze ans après le début de la guerre et cinq mois après les deux violents tremblements de terre du 6 février, nous avons visité les communautés franciscaines des principales villes syriennes. De Damas à Alep en passant par Lattaquié, nous avons documenté des situations de souffrance, recueilli des témoignages de première main, partagé des expériences et des réflexions". En Syrie, Francesco Pistocchini et le Frère Matteo Brena ont rencontré les frères de la Custodie de Terre Sainte, investis dans les paroisses, dans le travail pastoral et dans l'aide aux plus démunis : "Au cœur de notre travail se trouve la vie religieuse des communautés de fidèles, lesquels ont toujours été présents dans le pays mais qui maintenant sont fortement tentés d'émigrer".

Les voix

Le reportage sur la Syrie donne la parole au Frère Firas Lutfi et à la communauté de Bab-Touma à Damas ; au Frère Bahjat Karakash, responsable de la paroisse latine d'Alep ; et au Frère Fadi Azar, qui est au service des catholiques (et pas uniquement) de Lattaquié. Alors que Pistocchini et Brena étaient en Syrie, la nomination du Frère Hanna Jallouf comme Vicaire Apostolique des Latins d'Alep est arrivée. Une page lui a donc été consacrée. Les initiatives récréatives telles que le camp d'été et les activités théâtrales figurent elles aussi parmi les thèmes abordés. Une manière d'essayer de guérir les blessures de l'âme également. Le reportage consacre en outre un espace aux récits de nombreux jeunes qui, en s’engageant au service des autres, trouvent un sens à leur vie, une raison d’espérer rester en Syrie. "Pourquoi ?" Telle est la question que nous avons entendue répéter à plusieurs reprises par les personnes frustrées que nous avons rencontrées. Les jeunes de la paroisse franciscaine partagent cette pensée, mais ils ne se résignent pas : "Dans la paroisse, je me sens chez moi", disent-ils, "et la maison n'est pas définie par le lieu, mais par les gens". Comme le suggère le Frère Bahjat : "J'entends certaines familles dire : "Nous sommes ici parce que vous êtes ici". C'est là notre tâche. Nous sommes ici pour véhiculer le message que quelqu'un les soutient". 

Marinella Bandini