« O lieu ! Combien de fois, combien de fois t’es-tu transformé avant que de Sien tu ne deviennes mien. Quand Il te remplit pour la première fois, tu n’étais pas encore un lieu extérieur, tu étais seulement le sein de Sa Mère. Savoir que les pierres sur lesquelles je marche à Nazareth sont les mêmes que Son pied touchait lorsqu’Elle était encore Ton Lieu, unique au monde. Te rencontrer au travers de la pierre qui fut touchée par le pied de Ta Mère ! O lieu, lieu de Terre Sainte – quelle place tu occupes en moi ! ».
Karol Wojtyla composa ses vers en 1965. A cette époque, Archevêque de Cracovie, il avait visité ces Lieux Saints dans lesquels il aurait cheminé de nouveau de nombreuses années après, troisième Pape après Saint Pierre et Paul VI à toucher le sol de Jérusalem. Demain, Jean Paul II sera Bienheureux et la Terre Sainte se prépare elle aussi à vivre ce moment avec la participation et l’émotion qui l’ont caractérisées et avec lesquelles elle a écouté sa parole de foi et d’espérance.
« En sa compagnie, nous avons cheminé à pas lent et constant en nous rendant d’un sanctuaire à l’autre, du Mémorial de la Shoah à un camp de réfugiés, des résidences des chefs politiques et religieux à l’écoute du cri du pauvre, victime des injustices subies, prisonnier de la sécurité, esclave de la spirale de la violence ». L’Assemblée des Ordinaires catholiques fait ainsi mémoire du Souverain Pontife qui fut ici pour le Jubilé. Du 20 au 26 mars 2000, du Mémorial de Moise sur le Mont Nébo au Saint Sépulcre où il voulut retourner « à l’improviste » peu avant son départ.
Les frères de la Custodie rencontrèrent en ces jours-là le Saint-Père, ils en suivirent les pas et en écoutèrent les paroles. Nombre d’entre eux ont contribué, par leurs textes et leurs articles, à laisser un souvenir de ce voyage. Parmi ceux-ci, le témoignage que le Frère Arturo Vasaturo confia à l’été 2000 au périodique « La Terre Sainte » et dans lequel il racontait la signification de la visite de Jean Paul II pour les chrétiens du cru.
« Les jeunes de Terre Sainte, du fait des grandes difficultés religieuses et politiques qu’ils rencontrent quotidiennement –explique-t-il – ressentent souvent au plus profond de leur âme que cette terre n’est pas pour eux. Et bien, le Pape leur a fait comprendre que cette terre leur appartient également et qu’ils sont même les dépositaires d’une vocation toute particulière, celle qui consiste à vivre dans la terre de Jésus. En parlant avec les jeunes de la visite du Pape, on entend continuellement une phrase, comme un refrain : « Le Pape nous a fait lever la tête » dans le sens qu’il leur a donné l’orgueil d’être chrétiens ».
« O lieu de Terre Sainte, quel espace tu occupes en moi ! ». Et cet espace – dans la vie de la Terre Sainte, de ses chrétiens, de ses gardiens, de ses pierres vivantes – occupe le témoignage, la parole, le chemin de Jean Paul II ! Ces lieux ont vu comment vit un saint. Demain, ils l’accompagneront au moment de sa béatification.
Texte de Serena Picariello
Karol Wojtyla composa ses vers en 1965. A cette époque, Archevêque de Cracovie, il avait visité ces Lieux Saints dans lesquels il aurait cheminé de nouveau de nombreuses années après, troisième Pape après Saint Pierre et Paul VI à toucher le sol de Jérusalem. Demain, Jean Paul II sera Bienheureux et la Terre Sainte se prépare elle aussi à vivre ce moment avec la participation et l’émotion qui l’ont caractérisées et avec lesquelles elle a écouté sa parole de foi et d’espérance.
« En sa compagnie, nous avons cheminé à pas lent et constant en nous rendant d’un sanctuaire à l’autre, du Mémorial de la Shoah à un camp de réfugiés, des résidences des chefs politiques et religieux à l’écoute du cri du pauvre, victime des injustices subies, prisonnier de la sécurité, esclave de la spirale de la violence ». L’Assemblée des Ordinaires catholiques fait ainsi mémoire du Souverain Pontife qui fut ici pour le Jubilé. Du 20 au 26 mars 2000, du Mémorial de Moise sur le Mont Nébo au Saint Sépulcre où il voulut retourner « à l’improviste » peu avant son départ.
Les frères de la Custodie rencontrèrent en ces jours-là le Saint-Père, ils en suivirent les pas et en écoutèrent les paroles. Nombre d’entre eux ont contribué, par leurs textes et leurs articles, à laisser un souvenir de ce voyage. Parmi ceux-ci, le témoignage que le Frère Arturo Vasaturo confia à l’été 2000 au périodique « La Terre Sainte » et dans lequel il racontait la signification de la visite de Jean Paul II pour les chrétiens du cru.
« Les jeunes de Terre Sainte, du fait des grandes difficultés religieuses et politiques qu’ils rencontrent quotidiennement –explique-t-il – ressentent souvent au plus profond de leur âme que cette terre n’est pas pour eux. Et bien, le Pape leur a fait comprendre que cette terre leur appartient également et qu’ils sont même les dépositaires d’une vocation toute particulière, celle qui consiste à vivre dans la terre de Jésus. En parlant avec les jeunes de la visite du Pape, on entend continuellement une phrase, comme un refrain : « Le Pape nous a fait lever la tête » dans le sens qu’il leur a donné l’orgueil d’être chrétiens ».
« O lieu de Terre Sainte, quel espace tu occupes en moi ! ». Et cet espace – dans la vie de la Terre Sainte, de ses chrétiens, de ses gardiens, de ses pierres vivantes – occupe le témoignage, la parole, le chemin de Jean Paul II ! Ces lieux ont vu comment vit un saint. Demain, ils l’accompagneront au moment de sa béatification.
Texte de Serena Picariello