Les cerfs-volants de Jaffa | Custodia Terrae Sanctae

Les cerfs-volants de Jaffa

Nous constatons que bien des choses passées disparaissent, mais les cerfs-volants ne disparaissent pas. Ils continuent à donner de grandes joies aux enfants.

Cela s’est manifesté le 30 avril 2010, à l’occasion de l’inauguration de l’avenue en bord de mer qui rejoint le sud de Tel Aviv à la ville nouvelle de Bat Yam, ville fondée et agrandie avec l’État d’Israël, au-delà de la très ancienne, de la millénaire ville de Jaffa.

La municipalité a voulu fêter la conclusion des travaux non seulement par une présence des autorités mais par la joyeuse présence des enfants avec leurs cerfs-volants. Avant ces travaux cette avenue était inaccessible à cause de ses détritus. Ce travail y a créé un lieu où les familles peuvent cheminer ou passer des heures calmes sur l’herbe face à un splendide panorama sur la mer. C’est un paradis pour les enfants. Or il y a beaucoup d’enfants à Jaffa, surtout des arabes.

Quelques jours avant ce 30 avril, la municipalité a envoyé à notre école une artiste pour apprendre aux élèves de la 7e classe à construire des cerfs-volants plus beaux que ceux auxquels ils étaient accoutumés. Les enfants se sont enthousiasmés.

Le jour de l’inauguration de cette avenue au bord de mer, nos élèves avec ceux des autres écoles ont rempli la verte avenue et y ont fait voler leurs cerfs-volants. Tous avaient les yeux dressés vers les acrobaties de leurs cerfs-volants. Tous étaient pleins d’enthousiasme. Ce fut une atmosphère de joie, de sérénité, de paix. Les adultes sont redevenus des enfants. Les cerfs-volants emportaient leurs songes, leurs émotions, leurs aspirations, leur amour de la liberté. Les adultes, juifs et et arabes, jouissaient d’observer le vol des cerfs-volants.
J’étais présent à cette inauguration de l’avenue en bord de mer. Levant les yeux vers le ciel, vers les cerfs-volants, j’éprouvais une profonde paix. Je me disais que pour arriver à la paix il faut se faire simple comme des enfants qui jouent au cerf-volant. Ce n’est pas nouveau. Il y a 2000 ans le Seigneur Jésus l’avait déjà dit.

Frère Arturo Vasuro, ofm
Directeur du Collège Secondaire de Jaffa.