Textes franciscains | Custodia Terrae Sanctae

Textes franciscains

 

Dans cette section, ont été réunis un certain nombre de textes significatifs qui peuvent vous aider à mieux connaître la vie de Saint François et de son Ordre mais également à respirer un peu de la spiritualité particulière que les Frères mineurs vivent au quotidien en Terre Sainte.

Sources franciscaines

Nous connaissons la vie de saint François d'Assise à travers une série de textes, souvent de genre littéraire, écrites par ses contemporains.

Plus que de simples sources historiques, il s’agit de pierres vivantes, angulaires, qui structurent les espaces entre lesquels un grand mouvement religieux conserve, depuis l’origine, les enseignements et les exemples de son fondateur.

Voici à ta disposition quelques-uns de ces textes!

La Règle de 1223 (Rb 2,1-3.5-6)

S’il y en a qui veulent accepter cette vie et viennent à nos frères, que ceux-ci les
envoient à leurs ministres provinciaux, à qui seuls et non à d’autres soit concédée la
permission de recevoir des frères. Que les ministres les examinent soigneusement sur la
foi catholique et sur les sacrements de l’Église. Et s’ils croient tout cela et veulent le
confesser fidèlement et l’observer fermement jusqu’à la fin et s’ils n’ont pas d’épouse, ou
s’ils en ont une et que leur épouse soit déjà entrée dans un monastère, ou qu’ayant déjà
fait vœu de continence elle leur en ait donné la permission avec l’autorisation de l’évêque
diocésain, et si leur épouse est d’un âge à ne pas éveiller de soupçon, qu’ils leur disent la
parole du saint évangile, d’aller et de vendre tous leurs biens et de s’applique à les
distribuer aux pauvres. Que s’ils ne peuvent le faire, la bonne volonté leur suffit. Et que
les frères et leurs ministre prennent garde de se préoccuper de leurs biens temporels, pour
qu’ils fassent librement de leurs biens ce que le Seigneur leur inspirera. Si cependant ils
demandaient conseil, que les ministres aient la permission de les envoyer à quelques
hommes craignant Dieu, sur le conseil de qui ils distribueront leurs biens aux pauvres.
Après cela, qu’on leur concède l’habit de probation, c’est-à-dire deux tuniques sans
capuce et une ceinture et des braies et un chaperon jusqu’à la ceinture, à moins que
quelquefois, à ces mêmes ministres, autre chose ne semble bon selon Dieu. À la fin de
l’année de probation, qu’ils soient reçus à l’obéissance, promettant de toujours observer
cette vie et cette règle. Et en aucun manière il ne leur sera permis de sortir de cette
religion, suivant la décision du seigneur pape, car, selon le saint évangile, celui qui met la
main à la charrue et regarde en arrière n’est pas apte au royaume de Dieu. Et que ceux qui
ont déjà promis obéissance aient une tunique avec capuce et une autre sans capuce, s’ils
le veulent. Et que ceux qui y sont contraints par la nécessité puissent porter des
chaussures. Et que tous les frères soient vêtus de vêtements vils et puissent le rapiécer de
sacs et d’autres pièces, avec la bénédiction de Dieu. Et je les avertis et les exhorte à ne
mépriser ni juger les hommes qu’ils voient vêtus de vêtements raffinés et colorés, user
d’aliments et de boissons délicats, mais plutôt que chacun se juge et se méprise soimême. 

Testament de saint François (Test 14-23)

Après que le Seigneur m'eut donné des frères, personne ne me montra ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon le saint Evangile. Alors je fis
rédiger un texte en peu de mots bien simples, et le seigneur Pape me l'approuva. Ceux qui venaient à nous pour partager cette vie distribuaient aux pauvres tout ce qu'ils pouvaient avoir pour vêtement
ils se contentaient d'une seule tunique, doublée de pièces à volonté au-dedans et au dehors, plus une corde et des braies. Et nous ne voulions rien de plus.
Nous célébrions l'office : les clercs, comme les autres clercs, les laïcs en récitant le Notre Père. Et nous passions très volontiers de longs moments dans les églises.
Nous étions des gens simples, et nous nous mettions à la disposition de tout le monde. Moi, je travaillais de mes mains, et je veux travailler et tous les frères, je veux fermement qu'ils
s'emploient à un travail honnête. Ceux qui ne savent point travailler, qu'ils apprennent, non pour le cupide désir d en recevoir salaire, mais pour le bon exemple et pour chasser l'oisiveté. Lorsqu'on
ne nous aura pas donné le prix de notre travail, recourons à la table du Seigneur en quêtant notre nourriture de porte en porte. Pour saluer, le Seigneur m'a révélé que nous devions dire : « Que le
Seigneur vous donne sa paix ! »

Dalla Vita Prima di San Francesco di fra Tommaso da Celano (1C 6-7: FF 329-330)

"Vi era ad Assisi un giovane, che Francesco amava più degli altri. Poiché era suo coetaneo e l’amicizia pienamente condivisa lo invitava a confidargli i suoi segreti, Francesco lo portava con sé in posto adatti al raccoglimento dello spirito, rivelandogli di aver scoperto un tesoro grande e prezioso. L’amico, esultante e incuriosito, accettava sempre volentieri l’invito di accompagnarlo.
Alla periferia della città c’era una grotta, in cui essi andavano sovente, parlando del “tesoro”. L’uomo di Dio, già santo per desiderio di esserlo, vi entrava, lasciando fuori il compagno ad attendere, e, pieno di nuovo insolito fervore, pregava il Padre suo in segreto. Desiderava che nessuno sapesse quanto accadeva in lui là dentro; e, celando saggiamente a fin di bene in meglio, solo a Dio affidava i suoi santi propositi. Supplicava devotamente Dio eterno e vero di manifestargli la sua vita e di insegnargli a realizzare il suo volere. Si svolgeva in lui una lotta personale, né poteva darsi pace, finché non avesse compiuto ciò che aveva deliberato. Mille pensieri l’assalivano senza tregua e la loro insistenza lo gettava nel turbamento e nella sofferenza.
Bruciava interiormente di fuoco divino, e non riusciva a dissimulare il fervore della sua anima. Deplorava i suoi gravi peccati, le offese fatte agli occhi della maestà divina. Le vanità del passato o del presente non avevano per lui più nessuna attrattiva, ma non si sentiva ancora completamente sicuro di saper resistere a quelle future. Si comprende perciò come, facendo ritorno al suo compagno, fosse tanto spossato da apparire irriconoscibile.
Un giorno finalmente, dopo aver implorato con tutto il cuore la misericordia divina, gli fu rivelato dal Signore come doveva comportarsi. E da allora fu ripieno di tanto gaudio che, non riuscendo a contentarsi per la gioia, lasciava, pur non volendo, trasparire qualcosa agli uomini."

Dalla Vita Seconda di San Francesco di fra Tommaso da Celano (2C 6: FF 586-587)

"Subito dopo gli appare in visione uno splendido palazzo, in cui scorge armi di ogni specie e una bellissima sposa. Nel sonno Francesco si sente chiamare per nome e lusingare con la promessa di tutti quei beni. 
Allora, tenta di arruolarsi per la Puglia e fa ricchi preparativi nella speranza di essere presto insignito del grado di cavaliere. Il suo spirito mondano gli suggeriva una interpretazione mondana della visione, mentre ben più nobile era quella nascosta nei tesori della sapienza di Dio.
E infatti un’altra notte, mentre dorme, sente di nuovo una voce, che gli chiede premurosa dove intenda recarsi. Francesco espone il suo proposito, e dice di volersi recare in Puglia per combattere. Ma la voce insiste e gli domanda chi ritiene possa essergli più utile, il servo o il padrone.
“Il padrone”, risponde Francesco.
“E allora – riprende la voce – perché cerchi il servo in luogo del padrone?”
E Francesco: “Cosa vuoi che io faccia, o Signore?”
“Ritorna – gli risponde il Signore – alla tua terra natale, perché per opera mia si adempirà spiritualmente la tua visione”. Ritornò senza indugio, fatto ormai modello di obbedienza e trasformato col rinnegamento della sua volontà."

Légende des trois compagnons (3Comp 7: FF 1402)

Peu de jours après son retour à Assise, ses compagnons l’élurent, un soir,
comme chef de leur groupe, avec le pouvoir d’ordonner les dépenses à son gré .
Comme il l’avait déjà souvent fait, il fit donc préparer un somptueux banquet.
Une fois rassasiés, tous sortirent de la maison et parcoururent la ville en chantant.
Ses compagnons, en groupe, précédaient François : lui, tenant en main le bâton du chef,
fermait le cortège, un peu en arrière, sans chanter mais plongé dans ses pensées.
Et voici que, subitement, le Seigneur le visite et lui remplit le cœur d’une telle
douceur qu’il ne peut plus ni parier, ni bouger ; il n’est capable de rien entendre, de rien
sentir, si ce n’est cette douceur qui le rend à ce point étranger à toute sensation que,
comme il le confia plus tard, il aurait été incapable de bouger, même si on l’avait alors
coupé en morceaux.
Quand ses compagnons se retournèrent et le virent aussi loin d’eux, ils revinrent vers
lui, effrayés, et le trouvèrent comme déjà changé en un autre homme.
Ils l’interrogèrent : « A quoi pensais-tu pour oublier de nous suivre ? Aurais-tu, par
hasard, projeté de prendre femme ?
– Vous avez raison ! j’ai projeté de prendre une épouse, plus noble, plus riche et plus
belle que toutes celles que vous avez jamais vues. »
Ils se moquèrent de lui. Ce n’était pourtant pas de lui même qu’il avait dit cela,
mais inspiré par Dieu : en effet, cette épouse, ce fut la vraie famille religieuse dont il
reçut la charge la plus noble, la plus belle et la plus riche par la pauvreté.

Légende des trois compagnons (3Comp 11: FF 1407-1408)

Un jour qu’il priait le Seigneur avec ferveur, il obtint cette réponse : « Tout ce
que tu as aimé et désiré posséder égoïstement, il faut que tu le méprises et le haïsses si
tu veux connaître ma volonté. Quand tu auras commencé à le faire, ce qui, auparavant,
te semblait agréable et doux te sera insupportable et amer, tandis que de ce qui te
semblait horrible, tu tireras une grande douceur et un agrément sans mesure. » Ces
paroles le remplirent de joie et le réconfortèrent dans le Seigneur.
Un autre jour, alors qu’il montait à cheval près d’Assise, un lépreux vint à sa
rencontre. D’habitude il avait une grande horreur des lépreux, c’est pourquoi il se fit
violence, descendit de cheval et lui donna une pièce d’argent en lui baisant la main.
Ayant reçu du lépreux un baiser de paix, il remonta à cheval et poursuivit son chemin.
A partir de ce moment, il commença à se mépriser de plus en plus, jusqu’à Parvenir à
une parfaite victoire sur soi-même par la grâce de Dieu.
Quelques jours plus tard, s’étant muni de beaucoup de monnaie, il se dirigea vers
l’hospice des lépreux et, les ayant tous réunis, il donna une aumône à chacun, en lui
baisant la main. A son retour, il est exact que ce qui auparavant lui paraissait amer –
c’est-à-dire, voir ou toucher les lépreux – s’était transformé en douceur. La vision des
lépreux, comme il lui arriva de le dire, lui était à ce point pénible que non seulement il
refusait de les voir mais même de s’approcher de leur habitation ; s’il lui arrivait
parfois de les voir ou de passer près de leur léproserie, et bien que la pitié le poussât à
leur faire l’aumône par l’intermédiaire d’une autre personne, il détournait le visage et
se bouchait le nez avec les doigts. Mais la grâce de Dieu le rendit à ce point familier
des lépreux que, comme il l’atteste dans son Testament, il séjournait parmi eux et les
servait humblement.

Dalla Vita Seconda di San Francesco di fra Tommaso da Celano (2C 10: FF 593-594)

"Era già del tutto mutato nel cuore e prossimo a divenirlo anche nel corpo, quando, un giorno, passò accanto alla chiesa di San Damiano, quasi in rovina e abbandonata da tutti. 
Condotto dallo Spirito, entra a pregare, si prostra supplice e devoto davanti al Crocifisso e, toccato in modo straordinario dalla grazia divina, si ritrova totalmente cambiato. Mentre egli è così profondamente commosso, all’improvviso – cosa da sempre inaudita – l’immagine di Cristo crocifisso, dal dipinto gli parla, movendo le labbra.
“Francesco, - gli dice chiamandolo per nome – va’, ripara la mia casa che, come vedi, è tutta in rovina”. 
Francesco è tremante e pieno di stupore, e quasi perde i sensi a queste parole. Ma subito si dispone ad obbedire e si concentra tutto su questo invito. Ma, a dir vero, poiché neppure lui riuscì mai ad esprimere l’ineffabile trasformazione che percepì in se stesso, conviene anche a noi coprirla con un velo di silenzio.
Da quel momento si fissò nella sua anima santa la compassione del Crocifisso e, come si può piamente ritenere, le venerande stimmate della Passione, quantunque non ancora nella carne, gli si impressero profondamente nel cuore."

Légende des trois compagnons (3Comp 19-20: FF 1419)

Puis il court au palais de la commune, dépose une plainte contre son fils
devant les consuls de la cité et demande qu’on lui fasse rendre l’argent qu’il a emporté
après l’avoir volé à la maison. Les consuls, le voyant à ce point troublé, font citer et
avertir François par le héraut d’avoir à se présenter devant eux. Mais François répond à
l’huissier en disant que par la grâce de Dieu il était désormais libre, qu’il ne dépendait
plus des consuls pour la bonne raison qu’il était serviteur du seul Dieu très haut.
Les consuls ne voulant pas user de force envers lui, dirent au père : « Depuis
qu’il s’en est allé au service de Dieu, il est hors de notre juridiction « . Le père, voyant
qu’il n’arriverait à rien devant les consuls, déposa la même plainte devant l’évêque de
la ville. L’évêque, homme sage et discret cita François, dans les formes, à comparaître
pour répondre au sujet de la plainte de son père. François répondit à l’envoyé : « J’irai
chez le seigneur évêque, car c’est lui le père et le maître des âmes ».
Il vint donc chez l’évêque qui l’accueillit avec grande joie. L’évêque lui dit :
« Ton père est irrité contre toi et très scandalisé. C’est pourquoi, si tu veux servir Dieu,
rends lui donc l’argent que tu possèdes : peut-être est-il mal acquis et Dieu ne veut-il
pas que tu le dépenses pour le besoin de l’église, à cause des péchés de ton père dont la
colère tombera quand il l’aura retrouvé. Aie confiance en Dieu, mon fils, et agis comme
un homme ; ne crains rien, il sera ton aide et pour l’œuvre de son église il te fournira en
abondance tout le nécessaire ».
20. Joyeux et réconforté par les paroles de l’évêque, l’homme de Dieu se leva et
lui apporta l’argent : « Monseigneur, dit-il, ce n’est pas seulement cet argent qui lui
appartient que, de bon cœur, je veux rendre à mon père, mais aussi mes vêtements. »
Entrant dans la chambre de l’évêque, il retira tous ses vêtements, posa l’argent dessus
et, tout nu, sortit, devant l’évêque, devant son père et devant tous les assistants :
« Ecoutez tous, dit-il, et comprenez ! Jusqu’ici, c’est Pierre Bernardone que j’ai appelé
mon père, mais, puisque j’ai décidé de servir Dieu, je lui rends cet argent au sujet
duquel il se tourmente tant et tous ces vêtements que je tiens de lui. Dorénavant, je
veux dire : Notre Père qui es aux cieux, et non plus mon père Pierre Bernardone. » On
découvrit alors que, sous ses vêtements de fantaisie, l’homme de Dieu portait un cilice
à même la peau.
Son père, furieux et plein de douleur, se leva et prit l’argent avec tous les
vêtements. Tandis qu’il les emportait chez lui, les spectateurs s’indignèrent contre lui
parce qu’il n’avait même pas laissé un seul vêtement à son fils ; émus de sympathie
pour François, ils commencèrent, au contraire, à pleurer à grosses larmes.
L’évêque, frappé par le courage de François et qui admirait beaucoup sa ferveur
et sa persévérance, le prit dans ses bras et le couvrit de son manteau. Il discernait
clairement que François agissait sous le conseil de Dieu et il comprenait que ce qu’il
venait de voir cachait un mystère. C’est pourquoi, dès cet instant, il devint son aide : il
l’exhortait, l’encourageait, le dirigeait et l’entourait de son affection.

Dalla Vita Seconda di San Francesco di fra Tommaso da Celano (2C 15: FF 601)

"Bernardo, un cittadino di Assisi, che poi divenne figlio di perfezione, volendo seguire il servo di Dio nel disprezzo totale del mondo, lo scongiurò umilmente di dargli il suo consiglio. 
Gli espose dunque il suo caso: “Padre, se uno dopo avere a lungo goduto dei beni di qualche signore, non li volesse più tenere, cosa dovrebbe farne per agire nel modo più perfetto?” Rispose l’uomo di Dio: “Deve restituirli tutti al padrone, da cui li ha ricevuti”. 
E Bernardo: “So che quanto possiedo mi è stato dato da Dio e, se tu me lo consigli, sono pronto a restituirgli tutto”. Replicò il Santo: “Se vuoi comprovare coi fatti quanto dici, appena sarà giorno, entriamo in chiesa, prendiamo il libro del Vangelo e chiediamo consiglio a Cristo”.
Venuto il mattino, entrano in una chiesa e, dopo aver pregato devotamente, aprono il libro del Vangelo, disposti ad attuare il primo consiglio che si offra loro. Aprono il libro, e il suo consiglio Cristo lo manifesta con queste parole: “Se vuoi essere perfetto, va’, vendi quanto possiedi e dallo ai poveri” (Mt 19,21). Ripetono il gesto, e si presenta il passo: “Non prendete nulla per il viaggio” (Lc 9,3). Ancora una terza volta, e leggono: “Chi vuol venire dietro a me, rinneghi se stesso” (Lc 9,23). 
Senza indugio Bernardo eseguì tutto e non tralasciò neppure un iota. Molti altri, in breve tempo, si liberarono dalle mordacissime cure del mondo e, sotto la guida di Francesco, ritornarono all’infinito bene nella patria vera."

Légende des trois compagnons (3Comp 30-31: FF 1433-1434)

Au moment où, comme on l’a raconté, Bernard distribuait tous ses biens aux
pauvres, François était présent ; observant l’action efficace du Seigneur, il le louait et le
glorifiait dans son cœur.
Un prêtre, nommé Sylvestre, se présenta ; François lui avait acheté des pierres
pour la réparation de Saint-Damien ; lorsqu’il vit tant d’argent déboursé sur le conseil
de l’homme de Dieu, un désir cupide le poussa : « François, dit-il, tu ne m’as pas bien
payé les pierres que tu m’as achetées. » Lorsque François, qui méprisait l’avarice,
l’entendit ainsi se plaindre injustement, il s’approcha de Bernard, plongea la main dans
le manteau où on avait mis l’argent et, dans une grande ferveur d’esprit, la retira pleine
de deniers qu’il donna au prêtre qui s’était plaint. Une seconde fois, à nouveau la main
pleine de monnaie, il lui dit : « As-tu maintenant ton compte, seigneur prêtre ? » – « Je
l’ai, frère » et, joyeux, il s’en retourna chez lui avec l’argent qu’il venait de recevoir.
31. Mais, quelques jours plus tard, inspiré par le Seigneur, ce même prêtre se mit
à réfléchir sur ce que François avait fait : « Est-ce que je ne suis pas un misérable, se
disait-il, moi, qui malgré mon âge, désire et recherche les biens temporels ? tandis que,
pour l’amour de Dieu, ce jeune homme les méprise et les repousse. »
La nuit suivante, il vit en rêve une très grande croix dont le sommet touchait les
cieux, dont le pied était planté dans la bouche de François et dont les bras s’étendaient
d’une extrémité du monde à l’autre. A son réveil, le prêtre sut et crut de toutes ses
forces que François était vraiment l’ami et le serviteur du Christ, et que la famille
religieuse qui venait de naître allait, sans s’arrêter, s’étendre dans l’univers entier. C’est
ainsi qu’il commença à craindre Dieu et à faire pénitence dans sa propre maison . Un
peu plus tard, enfin, il entra dans l’Ordre récemment fondé, y vécut parfaitement et y
mourut honoré.

Dalla Leggenda di Santa Chiara Vergine (LegsC 7-8: FF 3168-3171)

"Era prossima la solennità delle Palme, quando la fanciulla (Chiara) con cuore ardente si reca dall’uomo di Dio (Francesco), per chiedergli che cosa debba fare e come, ora che intende cambiare vita.
Il padre Francesco le ordina che il giorno della festa, adorna ed elegante, vada a prendere la palma in mezzo alla folla, e la notte seguente, uscendo dall’accampamento, converta la gioia mondana nel pianto della passione del Signore.
Venuta dunque la domenica, la fanciulla entra in chiesa con le altre, radiosa di splendore festivo tra il gruppo delle nobildonne. 
E lì avvenne – come per un significativo segno premonitore – che, affrettandosi tutte le altre a prendere la palma, Chiara quasi per un senso di riserbo, rimane ferma al suo posto: ed ecco che il vescovo discende i gradini, va fino a lei e le pone la palma tra le mani.
La notte seguente, pronta ormai ad obbedire al comando del Santo, attua la desiderata fuga, in degna compagnia. E poiché non ritenne opportuno uscira dalla porta consueta, riuscì a schiudere da sola, con le sue proprie mani, con una forza che a lei stessa parve prodigiosa, una porta secondaria ostruita da mucchi di travi e di pesanti pietre.
Abbandonati, dunque, casa, città e parenti, si affrettò verso Santa Maria della Porziuncola, dove i frati, che vegliavano in preghiera presso il piccolo altare di Dio, accolsero la vergine Chiara con torce accese.
Lì subito, rinnegate le sozzure di Babilonia, consegnò al mondo il libello del ripudio; lì, lasciando cadere i suoi capelli per mani dei frati, depose per sempre i variegati ornamenti.
Ne sarebbe stato giusto che, alla sera dei tempi, germogliasse altrove l’Ordine della fiorente verginità, se non lì, nel tempio di colei che, prima tra tutte e di tutte la più degna, unica fu madre e vergine.
Questo è quel famoso luogo nel quale ebbe inizio la nuova schiera dei poveri, guidata da Francesco: così che appare chiaramente che fu la Madre della misericordia a partorire nella sua dimora l’uno e l’altro Ordine."

Prières franciscaines

Cette section vous accompagnera à la découverte de quelques-unes des plus belles prières franciscaines.

Pour vous, comme beaucoup avant vous, ces prières ouvrent le cœur et l’esprit sur la simplicité et la profondeur de François et de ses compagnons…

Dieu très haut et glorieux,
Viens éclairer les ténèbres de mon cœur ;
Donne-moi une foi droite,
Une espérance solide
Et une parfaite charité ;
Donne-moi le sens du divin
Et la connaissance de toi-même,
Seigneur ;
Afin que je puisse accomplir
Ta volonté sainte
Qui ne saurait m’égarer.
Amen !

Tu es le seul Saint, Seigneur Dieu, toi qui fais des merveilles!
Tu es fort, tu es grand, tu es le Très-Haut, tu es le roi tout puissant,
toi, Père saint, roi du ciel et de la terre.
Tu es trois et tu es un, Seigneur Dieu, tu es le bien, tu es tout bien,
tu es le souverain bien, Seigneur Dieu vivant et vrai.
Tu es amour et charité, tu es sagesse,
tu es humilité, tu es patience,
tu es beauté, tu es douceur,
tu es sécurité, tu es repos,
tu es joie, tu es notre espérance et notre joie,
tu es justice, tu es mesure,
tu es toute notre richesse et surabondance.
Tu es beauté, tu es douceur,
tu es notre abri, notre gardien et notre défenseur,
tu es la force, tu es la fraîcheur.
Tu es notre espérance,
tu es notre foi,
tu es notre amour,
tu es notre grande douceur,
tu es notre vie éternelle,
grand et admirable Seigneur,
Dieu tout puissant, ô bon Sauveur!

Très haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction ;
à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,
et nul homme n’est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil.
par qui tu nous donnes le jour, la lumière :
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles :
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l’air et pour les nuages,
pour l’azur calme et tous les temps :
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Eau.
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi ;
qui supportent épreuves et maladies :
heureux s’ils conservent la paix
car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre soeur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en péché mortel ;
heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité !

Salut, Marie, Dame sainte,
Reine, sainte mère de Dieu,
Vous êtes la Vierge devenue Eglise,
Choisie par le très saint Père du ciel,
Consacrée par lui comme un temple
Avec son Fils bien-aimé et l'Esprit Paraclet;
Vous en qui fut et demeure
Toute plénitude de grâce
Et Celui qui est tout bien.
Salut, Palais de Dieu!
Salut, Tabernacle de Dieu! Salut, Maison de Dieu!
Salut, Vêtement de Dieu!
Salut, Servante de Dieu!
Salut, Mère de Dieu!
Et salut à vous toutes, saintes Vertus,
Qui, par la grâce et l'illumination de l'Esprit Saint,
Etés versées dans le cœur des fidèles,
Vous qui, d'infidèles que nous sommes,
Nous rendez fidèles à Dieu!